P. Annii Flori

Leírás

Spécialiste reconnu de Florus, L. H avas nous propose, dans la collection d’études classiques qu’il dirige dans l’université hongroise de Debrecen, une nouvelle édition de cet auteur. Cette édition ne se limite pas à l’Epitome, œuvre pour laquelle L. H avas conserve son titre traditionnel, mais comprend aussi, comme c’était déjà le cas pour l’édition de E. M alcovati , Rome, 1938 puis 1972, et celle donnée par P. J al dans la CUF en 1967, la page initiale, seule à nous être parvenue, du dialogue Vergilius orator anpoeta ?, dix courtes poésies transmises, pour neuf d’entre elles par l’Anthologie latine et pour la dernière par l’Histoire auguste, et même deux expressions, recueillies par le grammairien Charisius, qui les avait relevées dans des lettres à l’empereur Hadrien, toutes œuvres rappor-tées à un auteur dénommé Florus ; une introduction, rédigée en français, courte et dense, explicite en effet les raisons qui, depuis les recherches de A. s tein , amènent à penser que ces différents ouvrages, aussi hétérogènes soientils, sont de la main d’un seul et même personnage : ce Florus dont L. H avas trace le portrait, celui d’un lettré de l’Empire, féru de rhétorique mais capable d’essayer son art dans les genres les plus divers – histoire, rhétorique, poésie –, à l’image de plusieurs de ses contemporains qui transparaissent dans la correspon- dance de Pline. L’édition, sans traduction, est pourvue d’un index et d’une bibliographie particulièrement fouillée. Mais le point le plus neuf de ce livre est assurément l’apparat critique impressionnant dont L. H avas accompagne le texte. On est admiratif devant la masse de travail accumulée par l’auteur qui a pris la peine d’examiner absolument tous les manuscrits disponibles et propose des stemmata complets, développant le schéma envisagé par P. J AL. On doit saluer comme il le mérite ce chef d’œuvre de l’érudition hongroise.